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La fleur, petite machine vivante qui fait parade de ses attraits, est une énigme à sa surface, dans la vitalité et la variété des apparences, et non dans un sens symbolique caché. Les peintres ont tiré toutes sortes de leçons de la fleur, de l’exubérance de ses formes et de ses couleurs, de ses poudres et de ses sucs odorants, de ses gestes d’éclosion, de ses géométries chahutées par l’afflux de la sève ou la dissémination.
Cette étude, qui fait suite à Feuillages, poursuit l’exploration des puissances du végétal et décèle dans l’étrangeté, dans l’infinie variété des apparences du vivant, une ressource féconde pour penser autrement l’image et l’expressivité des formes artistiques. Elle dresse l’inventaire des fleurs de la Renaissance à l’abstraction avant de poursuivre du côté des corps qui, à leur tour, paradent et se parent de fleurs pour augmenter leur prestige et leur beauté.