
Entre le XVIe et le XIXe siècle, Dieppe a été l’un des plus grands ports d’Europe. Les bateaux revenaient d’Afrique ou d’Amérique chargés de tabac, d’épices et d’ivoire. Cette matière noble et précieuse émanait des éléphants, notamment de Guinée, mais aussi des morses, cachalots, narvals, hippopotames, quand il ne s’agissait pas de longues cornes de mammouths retrouvées en Alaska. Au plus fort, Dieppe compta une douzaine de maîtres ivoiriers, à la tête de 250 ouvriers.
Fruit de quinze années de recherches, ce dictionnaire recense les ivoiriers de Dieppe et de sa région du XVIIe siècle à aujourd’hui. Tous ont participé à faire de la ville une place incontournable au renom au moins européen, voire international. Malgré quelques publications, dont Ivoires et ivoiriers de Dieppe, d’Ambroise Milet, publié en 1906, ou les Cahiers de l’ivoire dirigés par Pierre Ickowicz au musée de Dieppe entre 2004 et 2022, aucun ouvrage n’avait jusqu’ici recensé les professionnels de l’ivoirerie dieppoise de manière aussi exhaustive.